Histoire des Jeux olympiques

Les premiers Jeux antiques furent célébrés en 776 av. J.-C, dédiés aux dieux grecs, ils se déroulaient dans les plaines d'Olympie. Les Jeux antiques ont été célébrés jusqu'en 393 après J.-C., date du décret de l'empereur Théodose Ier qui les abolira en les accusant de propager le polythéisme. En effet les Jeux olympiques étaient étroitement liés aux fêtes religieuses et particulièrement au culte de Zeus, sans pour autant être partie intégrante d'un rite.

Ils avaient en effet un caractère séculier et visaient à démontrer les qualités physiques et l'évolution des performances accomplies par les jeunes gens, ainsi qu'à faire prévaloir de bonnes relations entre les cités grecques. Selon les spécialistes, les Jeux olympiques devaient leur pureté et leur importance à la religion et véhiculaient déjà l’esprit qui enthousiasmera Pierre de Coubertin, à savoir la bonne entente des peuples dans le partage d’un événement à la gloire des athlètes. Dans l’antiquité, la fête ne durait qu’une journée et ne comportait qu’une épreuve, la course dans le stade. À l'annonce du nom du gagnant par le héraut, un juge plaçait une palme dans ses mains, tandis que les spectateurs l'acclamaient et lui jetaient des fleurs. La légende et la gloire pouvaient se mettre en marche. Avec le temps, les Jeux se sont déroulés sur une période de trois puis cinq jours étant donné le nombre grandissant d'épreuves présentées.

C'est par exemple en 708 av. J-C qu'on vit apparaître le pentathlon. Cette discipline comportait cinq épreuves : le saut en longueur, le lancer du javelot, le lancer du disque, la lutte, le pugilat et la course. Pour être proclamé vainqueur, l'athlète devait remporter la première place dans toutes les épreuves. En 668 av. J.-C., c'est la boxe pratiquée avec des lanières de cuir autour des poings, qui fait son apparition. En 648 av. J.-C., c'est au tour de la boxe et de la lutte de s’inscrire dans les jeux. L'épreuve se terminait lorsqu'un des deux concurrents s'avouait vaincu ou lorsque l'un d’eux perdait connaissance. Il va sans dire que chaque vainqueur était considéré comme un héros dans sa cité et célébré comme tel. À partir du 5e siècle av. J.-C., les Jeux olympiques se sont détériorés à cause des guerres engendrées par l'invasion romaine. En l'an 393 de notre ère, c’est donc l'Empereur romain Théodose le Grand ordonne que ces Jeux cessent. Selon lui, ces Jeux donnaient lieu à des cérémonies allant à l'encontre de la religion chrétienne.

" À l'annonce du nom du gagnant par le héraut, un juge plaçait une palme dans ses mains, tandis que les spectateurs l'acclamaient et lui jetaient des fleurs "

Plus tard, il ordonnera que les édifices ayant servi à la présentation de ces jeux soient détruits pour marquer sa désapprobation totale à l’esprit libre des jeux. Dans sa volonté de vouloir faire revivre le sport, Pierre de Coubertin propose en 1887 que les loisirs soient intégrés dans le système d'éducation française, révolutionnant l’éducation nationale. Il pense ainsi initier un développement harmonieux entre le corps et l'esprit tout en ne disqualifiant pas les populations dites pauvres par leur condition de vie. Pour lui, le sport permet un mental d’acier et doit être accessible à tous, sans condition de moyens, de sexe, ni de couleur. Pierre de Coubertin possède un idéal : réunir les notions de Jeux olympiques telles que pratiquées chez les Grecs ainsi que l'idée d'une grande fête sportive de niveau international visant à réunir les peuples et les nations.

Ainsi naquirent les Jeux olympiques modernes.